20/10. Conférence: Trash design et réemploi. Expérience française de revitalisation




Le 20 octobre 2017
Conférence publique "Trash design et réemploi. Expérience française de revitalisation", animée par Anastasiia Kondratieva et Denis Zhdanov
Ksi Prostir, Dnipro, Ukraine

L’évènement fut la suite logique de la conférence animée par Anastasiia et Denis une semaine avant, le 10 octobre.

La première partie de la soirée fut consacrée aux résultats du workshop au Lycée des métiers du design et des arts appliqués Raymond Loewy, mené par le bureau d’architecture Encore Heureux. Il s’agissait de réaliser en une journée le projet de réaménagement d’un lieu en utilisant les principes de participation et de réemploi.
Anastasiia a ensuite développé le sujet de revitalisation des friches industrielles en France, en évoquant plus particulièrement l’exemple de « Grands Voisins » qu’elle a eu l’occasion de visiter lors de ses recherches pour son mémoire. L’ "urbanisme for fun" en Ukraine renforce cette tendance à vouloir transformer tout lieu indéfini, terrain vague en centre culturel. Or, et c’est ce qui est le cas en France, cela n’est pas toujours nécessaire, voire approprié vis-à-vis du contexte urbain et social.

Il lui était indispensable de discuter avec le public des particularités du projet de « Grands Voisins » (Paris, France) afin de leur présenter les modes d’occupation alternatifs et les clés de leur succès.
1. Il ne s’agit pas de la revitalisation entière du site (de l’ancien Hôpital Saint Vincent de Paul), mais bien d’une occupation temporaire, pratique très courante en France et dans d’autres pays européens, mais qui reste cependant rare en Ukraine
2. Les Grands Voisins est « la première friche en France, dont l’axe numéro 1 est l’hébergement de la population vulnérable ». Les hébergements d’urgence et foyers fiscaux sont mixés avec des bureaux occupés par de petites entreprises ou associations.
En Ukraine, malgré un nombre important de personnes en situation précaire, instable, y compris les réfugiés de la guerre de Donbass, il n’existe pas de système (organisme) officiel leur garantissant un hébergement. Selon les personnes présentes à la conférence, il serait donc intéressant de repenser certaines propositions de revitalisation ou de rénovation des friches à travers le prisme de cette question.
3. Le site est géré en même temps par trois associations : Aurore (Association professionnelle au service de la lutte contre l’exclusion), le gestionnaire principal, Yes We Camp et Plateau Urbain, une association proposant de redonner vie à des immeubles vacants pour permettre l’émergence ou la pérennité de projets associatifs, culturels, solidaires ou de jeunes entreprises. La clé de la gestion réussie, selon les représentants de trois associations est « la répartition des rôles, le pôle de programmation, une réunion par semaine entre tous les gestionnaire et les projets qui se font (pratiquement) tous en commun ».

S’inspirer de l’exemple de « Grands voisins » en matière de collaboration et de communication permettrait à l’Ukraine de mener à bien bon nombres de projets de réactivation, de revitalisation. De fait, le manque de dialogue et de partenariats entre les différents acteurs potentiels amenés à travailler ensemble sur de tels projets porte préjudice à un pays qui peine à se renouveler.




















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