04/04. Conférence: Marcher: le corps-émotion

Le 4 avril 2018

Conférence publique " La place des sciences sociales en école de Design. MARCHER: le corps-émotion", animée par Miguel Mazeri et Philippe Denicourt

Ksi Prostir, Dnipro, Ukraine

Début avril auteure du projet « Terrain vague », Anastasiia est venue pour une semaine à Dnipro avec un groupe d’étudiants en 3^ème année de l’Ecole supérieure d’art et de design TALM – Le Mans* (France),  accompagné des professeurs Miguel Mazeri et Philippe Denicourt.

Elle a donc profité de cette occasion afin de permettre aux participants permanents du projet, mais également à tous ceux qui sont intéressés par les approches européennes/françaises d’urbanisme de voir de plus près les méthodes et les mécanismes d’analyse de terrain, d’actions, de militantisme urbain, et de poser toute question aux intervenants. Lors de l’évènement Anastasiia a également annoncé le lancement de la deuxième édition du projet « Terrain vague » (pour plus de détail consulter la page Facebook), prévu pour la rentrée 2018-2019.

Plus de 40 personnes sont venus assister à la conférence d’architecte DPLG et docteur en anthropologie sociale Miguel Mazeri** et architecte et urbaniste Philippe Denicourt.

La première partie d’intervention fut consacrée à la place des sciences sociales dans les Ecoles de Design en France, lors de laquelle Miguel a évoqué des particularités du cursus de l’ESAD TALM, notamment l’enseignement du design en étroit lien avec la socio-anthropologie de la ville. Il a également présenté trois projets*** réalisés par les étudiants de l’Ecole en un partenariat et dans un mode participatif et collaboratif avec une institution publique ou privée afin de mener une étude de requalification et de reprogrammation urbaines à différente échelle: Arche de la Nature, Zone Industrielle Coulaines – Saint Pavace et  le centre de soin JeanBernard.

Lors de la deuxième partie les intervenants français ont parlé de différentes méthodes de la perception et analyse de l’espace urbain et plus particulièrement de la marche. En effet, lorsqu’il s’agit de l’analyse de la ville, il est essentiel de commencer par le parcourir via différents chemins, axes, hauteurs et espaces afin de mieux comprendre son échelle, ceux qui l’habitent, qui la parcourent tous les jours, les rapports entre l’architecture, l’espace, les habitants, la nature. Afin de mieux illustrer leurs propos, Miguel et Philippe ont ensuite proposé de visualiser deux court métrages : « Aujourd’hui je ne suis pas là » de Gustavo Taretto et « Every One » de Willi Dorner.

La conférence a suscité une vague de questions de la part des invités, et la soirée s’est terminée par une vive discussion.

- Je croyais que ce soir on allait changer le monde

- Il se pourrait que ce soit le cas, qui sait 

- Echange de Miguel et Anastasiia lors de la conférence 

* l’établissement où Anastasiia termine ses études

** Miguel est également tuteur des recherches portées sur le militantisme urbain d’Anastasiia Kondratieva

*** Pour avoir plus d’information sur les projets, cliquer vers les liens :

http://lemans.esba-talm.fr/2017/05/17/mutation-et-dystopie/